0.1 Connexité et connexité par arcs dans
Un sous-ensemble ouvert
est dit connexe lorsqu’il n’est jamais
possible de le décomposer en deux sous-ensembles ouverts, disjoints et non vides
Un sous-ensemble fermé F de est dit connexe lorsqu’il n’est
jamais possible de le décomposer en deux sous-ensembles fermés, disjoints et non vides.
Un sous-ensemble
qui est à la fois ouvert et connexe sera
constamment appelé un domaine.
Un sous-ensemble est connexe par arcs lorsque deux points quelconque
; de E sont toujours connectés par une courbe continue, à savoir, il existe une application continue :
Proposition 0.1.1
Sous-ensemble connexe de
Un sous-ensemble ouvert
de est connexe si et seulement si il est
connexe par arcs.
Limite sur
Soit une fonction définie en tous les points autour d’un point , sauf
éventuellement au point lui-même. Dire que la limite de lorsque tend
vers est un nombre , soit
signifie que le point peut être rendu arbitrairement proche de
si le point est choisi assez proche de (mais différent de ). La fonction tend donc vers sa limite indépendamment de la manière dont le point tend vers le point .
Pour une fonction de la forme
on a
si, et seulement si
Continuité sur
La fonction est dite continue au point si elle est définie autour de (y compris en ) et si l’on a :
Pour que soit continue au point , il faut et il suffit que les fonctions
et soient continues au point .
La fonction est dite continue dans un domaine si elle est continue en chaque point de ce domaine. Par exemple, si une fonction
est continue dans une région R à la fois fermée et bornée, elle est bornée sur cette région. Elle atteint alors son maximum quelque part dans . Ceci signifie qu’il existe un nombre réel non négatif tel que
et l’égalité a lieu pour au moins une valeur de .
Fonction différentiable sur
La fonction est dite différentiable en quand
sa dérivée au point existe.
Il y a une différence fondamentale entre les cas d’une variable réelle et d’une
variable complexe. Soit une fonction à valeurs réelles d’une variable
complexe dont la dérivée existe en . D’une part, doit être réelle, car c’est la limite du rapport
lorsque tend vers zéro en restant réelle. D’autre part, c’est aussi la limite du rapport
et donc c’est une quantité purement imaginaire. Donc on doit avoir .
Par conséquent, une fonction à valeurs réelles d’une variable complexe, ou bien a une dérivée nulle, ou bien n’a pas de dérivée.
Une fonction à valeur complexe d’une variable complexe qui est dérivable possède une structure très particulière. Par exemple, la limite définissant la dérivée doit être indépendante de la façon dont la quantité complexe
tend vers zéro. Si on prend réel, alors la dérivée devient une dérivée partielle par rapport à et donc
Si existe, doit satisfaire l’équation aux dérivées partielles suivante
qui équivaut aux deux équations aux dérivées partielles réelles de Cauchy-Riemann. Ce sont des conditions nécessaires pour l’existence de la dérivée d’une fonction en un point. Elles peuvent être utilisées pour déterminer les points où ne possède pas de dérivée.
Proposition 0.1.2
Fonction holomorphe
. On dit que est -dérivable en
s’il existe tel que
On note alors : c’est la dérivée (au sens complexe) de en .
L’application est -linéaire. Comme est un -espace vectoriel de dimension 2, et que est -linéaire, la dérivabilité exprime que l’application considérée comme application de dans est -différentiable en . Les deux fonctions suivantes peuvent être vues comme une « même fonction » qui associe à un point du plan d’affixe le point du plan d’affixe . On a les notations suivantes
Proposition 0.1.3
Fonction holomorphe
Les conditions suivantes sont équivalentes :
1. est -dérivable en
2. est -différentiable au point et on a
On a alors .
3. est -différentiable au point et sa matrice jacobienne s’écrit
On a alors .
4. est -différentiable et sa différentielle au point , ,
est soit nulle soit une similitude directe.
Proposition 0.1.4
Equations de Cauchy-Riemann
Soit . Posons (parties réelle et imaginaire). Alors est -dérivable en si et seulement
si et sont -différentiables en
avec, en ce point :
Proposition 6.11. On désigne par l’ensemble des fonctions holomorphes sur un ouvert . Si f et appartiennent à alors on a les propriétés suivantes.
(i)
(i)
(i) Lorsque , le quotient est holomorphe en et on a
(i) Lorsque la fonction composée est définie,
alors, appartient à et on a
Exemple de fonctions holomorphe
Toutes les fonctions définies par des séries entières sont holomorphes, la fonction exponentielle, le sinus, le cosinus, la fonction sont holomorphes.
Opérateur de différentiation
L’opérateur de différentiation qui est central dans toute la théorie.
Définition 7.3. L’opérateur de différentiation par rapport à z est défini formellement par :
et l’opérateur conjugué (de différentiation par rapport à ) par
Avec ces notations, une fonction est holomorphe sur si, et seulement si, sa dérivée par rapport à est identiquement nulle. Sa dérivée est égale à sa dérivée par rapport à .
Comme toute fonction de peut s’exprimer comme fonction de ,
, une fonction holomorphe est indépendante de .
0.2 Primitive et intégrale
La formule de Cauchy est un des éléments clé de la théorie des fonctions holomorphes. On établit alors l’équivalence entre dérivabilité complexe et analyticité pour les fonctions d’une variable complexe. Cette équivalence est spécifique au domaine complexe, en effet toute fonction analytique d’une variable réelle est bien sûr dérivable, mais il existe des fonctions dérivables d’une variable réelle et même de classe qui ne sont pas analytiques comme par exemple la fonction définie sur par
pour et .
Définition 0.2.1
Chemin de classe
Soit un ouvert de , on appelle chemin de classe ( ou arc paramétré de classe ) de une application de classe . On supposera toujours que , l’origine de est le point , l’extrémité de est le point , le chemin est fermé si . L’image de (c’est-à-dire l’ensemble des points sera notée .
Exemples
(1) L’application définie par est un chemin fermé et
(2) L’application définie par n’est pas un chemin fermé, son origine est et son extrémité est , et mais .
Définition 0.2.2
Chemins équivalents
Deux chemins et sont dits équivalents s’il existe une application vérifiant les 2 conditions suivantes.
(i) est bijective, croissante et de classe ainsi que
(ii) .
Définition 0.2.3
Intégrales curvilignes
Soit un chemin de classe et une fonction continue sur . L’intégrale de sur , notée , est définie par
Proposition 0.2.4
Intégrales sur deux chemins équivalents
Si et sont deux chemins équivalents et si est une fonction continue sur , on a
Démonstration : La formule du changement de variable dans les intégrales donne
Définition 0.2.5
Longueur d’un chemin
Si est un chemin de classe , la longueur de est :
Si est une fonction continue sur , alors
où désigne la longueur de et
Définition 0.2.6
Chemin de classe par morceaux
Soit un ouvert de , un chemin sera dit de classe par morceaux dans s’il existe une subdivision de par des points telle que les restrictions de à chaque intervalle , , soient de classe et vérifient , ( est constitué de chemins de classe mis bout à bout). Si est une fonction continue sur , on pose
Intégrale sur un chemin n’entourant aucun point singulier
Si est un chemin de classe par morceaux dans et une fonction continue sur telle que , où est une fonction holomorphe sur , on a
En particulier, si alors on a pour .
D’où
Intégrale sur un chemin entourant un point singulier
Soient défini par et tel que , on pose . Nous allons calculer la valeur de .
Posons , .
La fonction est continue sur .
La fonction est aussi continue sur . La théorie des intégrales dépendant d’un paramètre implique, puisque nous intégrons sur un segment, que est une fonction de classe sur . De plus et . On a
Donc est constante sur et et donc
Définition 0.2.7
Indice d’un chemin fermé de classe
Si est un chemin fermé de classe par morceaux et un point du complémentaire de l’image de , on appelle indice du chemin par rapport à le nombre
Proposition 0.2.8
Indice d’un chemin fermé de classe par morceaux
Soit un chemin fermé de classe par morceaux. L’indice du chemin par rapport à un point définit une fonction sur à valeurs dans , constante sur chaque composante connexe de et nulle sur la composante connexe non bornée de .
Démonstration : Sans perte de généralité on peut supposer que le chemin est de classe . Pour on considère la fonction définie sur par
Nous allons montrer que la fonction est constante sur l’intervalle . Puisque le chemin est de classe , la fonction est aussi de classe sur l’intervalle et il suffit donc de prouver que pour tout . Mais
et , par conséquent . Nous obtenons donc et, puisque (le chemin est fermé), cela donne , soit par définition de .
La fonction est définie comme une intégrale sur le segment dépendant du paramètre . La fonction est continue sur donc est continue, de plus elle est à valeurs entières et par conséquent constante sur chaque composante connexe de .
Soit tel que soit contenu dans le disque . Si , alors pour tout et
avec . On en déduit que et, puisque est à valeurs entières, sur la composante connexe non bornée de .
Proposition 0.2.9
Formule de Cauchy sur les disques
Soient un ouvert de , un point de et tel que le disque ouvert de centre et de rayon soit contenu dans . On note le chemin , . Si est une fonction holomorphe sur alors pour tout on a
La formule de Cauchy pour les disques est un cas particulier de la formule générale. Elle est souvent suffisante pour prouver les propriétés élémentaires des fonctions holomorphes.
Démonstration Quitte à translater et dilater, i.e. remplacer par , on peut se ramener au cas où et . On doit montrer que
Posons
On a
et donc est bien définie pour . De plus coîncide avec le second membre de (2) et on a
On va prouver que la fonction est constante sur .
Les fonctions
et
sont continues sur . De plus, on a
Puisqu’on intègre sur un segment, la théorie des intégrales dépendant d’un paramètre implique que est une fonction de classe sur et que
Donc la fonction est constante sur et
Soit
Proposition 0.2.10
Analyticité des fonctions holomorphes
Soit un ouvert de . Toute fonction holomorphe dans est analytique dans . Soit et la distance de au complémentaire de .
(1)–Le rayon de convergence de la série de Taylor de au point est supérieur ou égal à .
(2)–De plus si le disque est contenu dans , on a
(3)–Si alors et est indéfiniment dérivable.
Démonstration (1)–Soit et , est le plus grand disque de centre contenu dans . Soit tel que et , alors la formule de Cauchy donne
Si et si vérifie , on a et
d’où
Cette série de fonctions de est normalement convergente donc uniformément convergente sur (on utilise ici la même notation pour le chemin et son image) puisque son terme général est majoré par avec
On peut donc intégrer terme à terme et on trouve
La fonction est donc analytique dans et la série de Taylor en de coïncide avec au moins sur le plus grand disque ouvert de centre contenu dans puisque, si est dans ce disque, on peut intercaler entre et .
Remarque Dans le cas des fonctions analytiques réelles le disque de convergence de la série de Taylor en un point n’est pas nécessairement le plus grand disque contenu dans le domaine de définition de la fonction. Il suffit de considérer la fonction qui est analytique sur et dont le rayon de convergence de la série de Taylor en 0 vaut .
(3)–D’après le Corollaire 1, la fonction est analytique et donc de classe et sa dérivée est aussi analytique et par conséquent holomorphe.
Proposition 0.2.11
Les fonctions holomorphes étant analytiques elles vérifient :
le principe du prolongement analytique
le principe des zéros isolés.
Proposition 0.2.12
Fonction analytique et série entière
Une fonction est analytique lorsque, pour
tout , il existe un disque et une série entière
de rayon de convergence telle que
Si est analytique sur , alors :
est holomorphe
admet des dérivées complexes de tous ordres, qui sont encore
holomorphes (elle est de classe )
est égale à sa série de Taylor en chaque point.
La fonction
Alors la fonction
est analytique. De plus, pour ,
est égale à la somme de sa série de Taylor en sur tout le disque
-Un polynôme est analytique
– est analytique sur
Proposition 0.2.13
analytique sur un ouvert convexe!
Soit un ouvert convexe, si est holomorphe sur et ne s’annule pas sur , alors est analytique .
Cette équivalence montre l’importance d’une fonction (holomorphe). En effet, cette propriété implique la dérivabilité à tout ordre, elle implique que la fonction est localement égale à la somme de sa série de Taylor en chaque point.
Théorème de Borel
Soit une suite arbitraire de nombres complexes. Il existe une fonction
de classe telle que
, .
On sait donc prescrire arbitrairement toutes les dérivées d’une fonction
de classe en un point. En particulier, pour , la série de Taylor de en 0 aura un rayon de convergence nul.
Fonction entière
Une fonction entière est une fonction holomorphe définie
sur tout entier.
La fonction exponentielle
Proposition
La série entière
a un rayon de convergence infini. Elle définit donc une fonction entière, dénommée fonction exponentielle. Cette fonction ne s’annule pas et sa restriction à est une bijection croissante. On a si, et seulement si,
L’exponentielle complexe est l’unique application entière
qui vérifie simultanément et .
On démontre que cette fonction est surjective
0.3 Fonction logarithme
Fonction logarithme sur
L’application
est une bijection (croissante)
croissante. Son inverse est la fonction logarithme néperien qui est aussi une bijection (croissante).
Fonctions logarithme sur
Dans le domaine complexe, l’application exponentielle
est surjective, mais non injective. Elle est
La partie réelle de est définie de manière unique mais sa partie imaginaire n’est définie qu’à près et c’est un argument de .
Déterminations du logarithme
(1)–Soit un ouvert. Une application est une
détermination (continue) du logarithme si est continue et pour tout , on a .
(2)–L’existence d’une détermination continue du logarithme
sur U équivaut à l’existence d’une détermination continue de l’argument sur
U.
(3)–Il n’existe pas de détermination continue du logarithme sur
tout entier.
(4)–Soient U un ouvert connexe de et
une détermination continue du logarithme sur U. Alors, les autres déterminations
continues du logarithme sur U sont exactement les fonctions
(5)–Soit U un ouvert connexe de . Si est une détermination continue du logarithme sur alors est holomorphe et on a
(6)–On suppose U connexe. Soit une fonction
holomorphe telle que pour tout . Alors il existe une constante telle que
soit une détermination continue du logarithme sur .
(7)–L’existence d’une détermination continue du logarithme
sur U équivaut donc à l’existence d’une “primitive” sur l’ouvert U pour l’application: .
– Le fait que la fonction n’admette pas de primitive
est fondamental est à la base du théorème des
résidus.
– Lorsque l’ouvert U n’est pas connexe, on ajuste séparément la constante sur chacune de ses composantes connexes.
0.4 La détermination principale du logarithme
La restriction de l’application exponentielle :
est bijective, et est donc un biholomorphisme entre ces deux ouverts. L’application réciproque
est appelée détermination principale du logarithme. Elle prolonge au plan coupé le logarithme réel .
La détermination principale
de l’argument correspondante prend ses valeurs dans .
La fonction logarithme est une fonction multivariée. Il présente plusieurs « branches » et chaque branche correspond à une fonction logarithme univariée. La branche correspondant à est appelée branche principale. Chaque point de la demi-droite est un point singulier de la branche principale. Cette demi-droite est appelée coupure. Une coupure étant par définition constituée de points singuliers. Une coupure est introduite pour définir une branche d’une fonction multivariée. On peut aussi choisir la demi-droite comme coupure. Un point singulier commun à toutes les coupures est appelé point de branchement. L’origine est un point de branchement pour le logarithme.
La détermination principale du logarithme est donnée par
On peut aussi définir le logarithme sur le domaine:
La fonction n’est pas continue sur tout son domaine de définition et donc pas analytique sur ce domaine. Elle est analytique sur le domaine .
0.5 La fonction puissance générale
C’est la fonction
(1) |
où dénote la fonction multivaluée. La fonction
est univaluée et analytique dans le domaine . Quand on utilise cette branche de , la fonction est univaluée et analytique dans le même domaine. Cette fonction, dénommée détermination principale de est obtenue quand est remplacé par sa détermination principale dans la définition (1). Le point de branchement de détermination de la fonction puissance est .
Détermination de la fonction
L’équation du second degré en , admet toujours deux racines et . Lorsque varie sur , on note la solution définie par
et on a
La relation
définit bien une application appelée fonction racine carrée. Cette fonction coïncide avec la fonction racine pour
et avec l’autre branche pour .
La fonction ainsi définie est analytique lorsque . Pour avec , on a
Proposition 0.5.1
Critère d’existence de primitive
Soit un ouvert convexe. La fonction continue admet une primitive sur si et seulement si on a
Puisque est convexe, un triangle est inclus dans
si et seulement si ses sommets sont dans .
Dans le cas d’un ouvert non convexe , on appliquera
ce critère localement (typiquement sur des boules ) pour obtenir
l’existence de primitives pour les restrictions .
La condition ci-dessus est satisfaite par
toute fonction holomorphe sur .
Si est un ouvert quelconque, alors admet une primitive sur si et seulement
si
Lemme de Goursat
Si holomorphe sur , alors
Théorème de Cauchy pour un convexe
Soient un ouvert convexe et une fonction holomorphe sur .
Alors
1. possède une primitive sur
2.
L’hypothèse de convexité est importante. L’application n’admet pas de
primitive sur et dont l’intégrale sur le lacet (d’image le cercle unité) est non nulle.
Proposition 0.5.2
Soit un ouvert convexe, si est holomorphe sur et ne s’annule pas sur , alors
1. il existe holomorphe avec . Deux telles fonctions
diffèrent d’une constante additive appartenant à
2. Pour tout , il existe une fonction holomorphe
telle que ; deux telles fonctions diffèrent par une constante
multiplicative qui est une racine de l’unité.
0.6 Nombre moyen d’éléments communs entre séquences
On s’intéresse au nombre moyen d’éléments communs entre deux suites de longueur constituées d’éléments issus d’un dictionnaire de taille .
On calcule, pour , la probabilité pour que deux suites tirées chacune au hasard parmi les suites possibles aient au plus éléments communs.
Étant donnés éléments distincts, i.e. une partie à éléments parmi , on peut construire suites distinctes contenant ces éléments.
Ce dénombrement se fait en choisissant les positions des éléments dans la suite et en complétant chaque choix par une suite quelconque de longueur .
Le nombre de choix pour les positions est égal au nombre d’injections possibles :
et le nombre de choix pour compléter avec éléments quelconques est : .
La probabilité qu’une suite contienne est donc : .
Ainsi, la probabilité pour que deux suites ne contiennent pas dans leur intersection est .
Finalement, en considérant l’intersection de toutes les parties à éléments, on obtient la probabilité que l’intersection de deux suites ne contienne aucune partie à éléments :
C’est donc bien la probabilité pour que deux suites contiennent au plus éléments communs.
Pour calculer l’espérance d’une variable à valeurs entières, on utilise l’identité :
Ici, en notant le nombre d’éléments communs entre deux suites, on a :